26‏/05‏/2009

Lettre de la CGT A Abbas El Fassi, Premier Ministre de Marruecos


A.A. : M. Abbas El Fassi, Premier Ministre de Marruecos

La Confédération Générale du Travail veut vous exprimer notre plus énergique protestation au vue des agissements des forces policières le 16 mai à Khenifra où notre délégation a été sur le point d'être agressée par les « forces de l'ordre ».
L’Association Nationale des diplômé(e)s en chômage du Maroc (ANDCM) célébrait ce 16 mai une rassemblement, comme les années précédentes, en mémoire de Mustafa El Hamzaoui. La dernière fois qu’il a été vu en vie ce fut il y a 16 ans lorsqu’un Inspecteur de police l’insultait en pleine rue alors que des agents de police l’arrêtaient, pour ressortir du commissariat de Khenifra à l’état de cadavre. A la date d’aujourd’hui, la cause du décès de ce camarade n’est toujours éclaircie et les responsabilités n’ont pas encore été établies. Exiger la justice sur l’assassinat de Mustafa et le droit d’exister comme organisation, sont les motifs pour lesquels cette rassemblement a lieu de façon pacifique.Dès le début du rassemblement, on notait un déploiement d’encerclement policier menaçant la liberté d’expression. Mais, l’exercice du droit à manifester reçut comme réponse une charge de police sauvage, sans préavis, provocant 11 blessés, dont l’un gravement. Notre délégation a dû partir en courant pour éviter les coups de matraques.
Nous avons vu de nos propres yeux en quoi consiste la démocratie au Maroc: violation du droit d’expression, de manifestation et d’association, répression policière et impunité pour un crime où on en arrive à dissimuler le cadavre pour éviter que sa propre famille puisse connaître le lieu de sa tombe Nous sommes conscients que le Maroc a de solides relations avec la Communauté européenne et a ratifié de nombreux traités internationaux en matière de Droits humains. C’est pour cette raison que ces événements nous semblent contradictoires car on y perçoit certaines négligences en ce que se rapporte à des droits aussi élémentaires que la liberté d’expression, de manifestation et d’association. Il s’avère également frappant que depuis 16 ans l’assassinat de Mustafa El Hamzaoui ne soit toujours pas éclairciMonsieur le Premier ministre,Les membres des familles n’ont pas d’endroit où se recueillir sur leur être cher, car ils ignorent le lieu où reposent les restes de Mustafa El HamzaouiC’est pourquoi, Monsieur le Premier ministre, nous insistons sur nos demandes:
- Légalisation de l’ANDCM
- Châtiment des coupables de l’assassinat de Mustafa El Hamzaoui

Veuillez, agréer, Monsieur le Premier ministre l’expression de mes sincères salutations.

Jose Pascual Rubio CanoScr. Relaciones Internacionales de la C.G.T.


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A.A.: Sr. Abbas el Fassi, Primer Ministro de Marruecos
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La Confederación General del Trabajo quiere expresarle nuestra más enérgica protesta por la actuación de las fuerzas policiales el 16 de mayo en Khenifra donde nuestra delegación estuvo a punto de ser agredida violentamente por las “fuerzas del orden”.
La Asociación Nacional de Diplomados/as en paro de Marruecos (ANDCM) celebraba este 16 de mayo, como otros años, un acto en recuerdo de Mustafa El Hamzaoui. La última vez que se le vio con vida fue hace 16 años 15 cuando un Inspector de Policía lo insultaba en plena calle a la vez que otros agentes lo detenían, saliendo de la comisaría de Khenifra sin vida. A fecha de hoy sigue sin aclararse el fallecimiento de este compañero y tampoco se han depurado responsabilidades. Exigir justicia por asesinato de Mustafa y el derecho a existir como organización son los motivos por los cuales, de forma pacífica, se celebra este acto.
Ya el mitin se realizó rodeados de un cordón policial amenazante de la libertad de expresión. Pero, al intentar ejercer el derecho de manifestación, la respuesta fue una salvaje carga policial, sin previo aviso, que ha provocado 11 heridos, uno de ellos de gravedad. Nuestra delegación tuvo que salir corriendo para evitar ser golpeada.
Hemos visto con nuestros propios ojos en lo que consiste la democracia en Marruecos: violación del derecho de expresión, manifestación y asociación, represión policial e impunidad para un crimen que ha llegado hasta ocultar el cadáver evitando que su propia familia pueda conocer donde está su tumba.
Somos conscientes que Marruecos tiene fuertes relaciones con la Comunidad Europea y ha suscrito numerosos tratados internacionales en materia de Derechos Humanos. Por este motivo nos resultan contradictorios estos sucesos en los que aflora bastante descuido en lo referente a derechos tan elementales como la libertad de expresión, manifestación y asociación. Igualmente resulta llamativo que después de 16 años siga sin esclarecerse el asesinato de Mustafa El Hamzaoui.Sr. Primer Ministro:Los familiares no tienen un sitio donde ir a recordar a su ser querido, ya que se desconoce el lugar donde descansan los restos de Mustafa El HamzaouiPor ello, Sr. primer ministro, le insistimos en nuestras demandas:
- Legalización de la ANDCM
- Castigo a los culpables del asesinato de Mustafa El Hamzaoui
Le saluda atentamente
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Jose Pascual Rubio CanoScr. Relaciones Internacionales de la C.G.T